1.
A View to a Kill (Featuring Skye)
2. Call Me (Featuring Skye)
3. When Doves Cry (Featuring Nadeah)
4. Eye of the Tiger (Featuring Katrine Ottosen)
5. Cat People (Featuring Dea Li)
6. Flashdance... What a Feeling (Featuring Yael Naim)
7. Footloose (Featuring Cibelle)
8. This is not America (Featuring Juliette Lewis)
9. Arthur's Theme (Best That You Can Do) (Featuring Nadeah)
10. Together in Electric Dreams (Featuring Nadeah)
11. Reality (Featuring Nancy Danino)
12. Forbidden Colours (Featuring Nadeah)
13. It's Wrong for Me to Love You (Featuring Bianca Calandra)
14. For Your Eyes Only (Featuring Dea Li)
15. Don't You (Forget About Me) (Featuring Leelou)
Nancy Danino est
une chanteuse française d’origine israélienne dont
la voix douce et jazzy a fait ces 10 dernières années, le
bonheur de nombreux projets aussi divers que réussis.
C’est en 1999 qu’elle apparaît pour la 1ère
fois sur l’album Psychodelico chez Yellow Productions le label de
Bob Sinclar. Snooze entendit l’album et tomba aussitôt
amoureux de cette voix et proposa à Nancy de participer à
l'enregistrement de son 1er album chez le Label belge Crammed. Cette
collaboration se poursuivit avec un 2ème album et lors
d’une tournée à travers toute l’Europe.
Snooze présenta alors Nancy à un de ses amis
compositeurs, et c’est ainsi qu’elle participa à la
bande-originale du film Tokyo Eyes, nominé au Festival de
Cannes. Elle travailla ensuite à Miami avec Corrado Bailone and
Simone Giuliani (chez SFP et Emunity Records, leur label basé
à New York) .
En 2002, le talentueux artiste suédois Jay-Jay Johansson, dont
les 1ers albums ont connu un grand succès en France et aux USA,
découvrit Nancy par hasard sur l’album de Snooze et tomba
lui aussi sous le charme. Il suggéra alors Nancy à ses
amis du groupe Kent qui cherchaient une chanteuse française avec
qui travailler. Cette collaboration aboutit au superbe duo "Ff" qui
devint un tube en Scandinavie. Alors qu’elle était
à Stockholm pour l’enregistrement, elle rencontra Anders
Hansson et Johan Åberg (producteurs chez BMG Music Publishing
Scandinavia, ayant travaillé entre autre avec Christina Aguilera
et Cher). Cette rencontre aboutit à un long partenariat dans la
composition, à la fois pour l’album de Nancy et
d’autres projets. Ainsi, en 2004, Nancy enregistre le duo
"Ordinary Day" avec l’artiste irlandais Perry Blake, sorti sur le
label Naïve en France. La chanson fut un hit en Grande Bretagne.
En 2008 elle participe à Hollywood Mon Amour le projet de Marc
Collin qui reprend 15 des plus grandes chansons de films des
années 80, sur une reprise très jazzy du Reality de
Richard Sanderson.
Interview avec Nancy Danino:
S: Quand et comment tout a
commencé avec la musique?
N:
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu chanter.
S: Qu’y’a-t’il
de positif et de négatif dans le fait
d’être un musicien en France?
N:
Il y a beaucoup d’artistes talentueux à Paris, et
j’ai eu la chance de travailler avec beaucoup
d’entre eux. Je crois que c’est une question
très personnelle, tout dépend de la
personnalité de l’artiste et de son style musical.
Pour ma part il m’a fallu réaliser que je
n’étais pas au bon endroit si je voulais prendre
des risques…s’il m’arrivait de parler de
mes projets et de mes rêves, j’avais souvent
l’impression d’être une Alien et de ne
pas être à ma place. J’ai compris ce que
j’avais à faire quand je suis arrivée
ici et que j’ai vu les feedbacks extrêmement
positifs que je recevais…et puis j’en
rêvais
depuis longtemps.
A présent que je suis dans un environnement qui me
correspond davantage, je profite de Paris beaucoup plus, et je ne vois
que le bon côté des choses. Mais il m’a
fallu du
temps…je suis partie car je devais partir. Une autre artiste
pourrait répondre le total contraire, il n’y a pas
de généralités.
S: Penses-tu
que l'émotion transmise est différente entre une
chanson
écrite en Anglais et en Français ?
N: Absolument.
Même si je parle les deux langues couramment, le
français reste ma langue maternelle et forcement le choix
des mots me permet de communiquer des émotions
très personnelles. Mais l’anglais me plait
énormément aussi. On me dit souvent que ma voix
change d’une langue à l’autre.
S: Quels musiciens ou artistes
ont eu une influence dans ta vie et dans ton travail? N:
Tant d’artistes très différents ont
marqué ma vie… Prince très
tôt… J’ai eu de la chance
d’avoir un artiste comme lui comme influence majeure, et
à travers lui j’ai découvert des
artistes formidables qui m’ont permis d’enrichir ma
culture musicale. En découvrant ses reprises de Joni
Mitchell, Kate Bush, Sly and the Family Stone, Miles Davis, Marvin Gaye
ou Georges Clinton, cela m’a poussée à
découvrir le reste de leur discographie, et a avoir des
goûts jusqu'à présent très
éclectiques.
S: Tu te souviens du premier CD
que tu as acheté?
N:
Je ne me souviens pas de mon 1er Cd, mais de mon 1er
vinyle…Let’s Groove de Earth Wind and Fire ! ;o).
S: Es-tu nerveuse avant un show?
N: Oui
beaucoup…et ça ne s’arrange pas avec le
temps.
S:Comment
définirais-tu la musique de Nancy Danino?
N: Très
difficile pour moi de définir ma musique…je
dirais que mes chansons sont écrites avec des
mélodies plutôt pop et arrangées jazz,
ce qui donne un album jazz dynamique et moderne.
S: Quand tu écris une
chanson tu suis ton coeur, ton cerveau ou ta main?
N:
J’écris pratiquement toujours mes textes sur les
mélodies. Parfois les 1ers mots me viennent lorsque nous
travaillons sur la mélodie, parfois je dois
l’écouter souvent et me laisser porter pour voir
le thème que la mélodie m’inspire. Donc
je dirais que je suis mon cœur dans un 1er temps.
S: Quelle est ta chanson
préférée de Nancy Danino et pourquoi?
N:
J’ai écrit tellement de chansons qui me tiennent
à
cœur avec mon producteur Anders Hansson en Suède,
que nous avons dû débattre un bon moment pour
décider de celles qui seraient dans l’album !
Simplement parce que je les aime toutes.
S: Entre
élégance, nostalgie et douceur c'est tout
naturellement je suppose que Marc Collin a pensé
à toi pour son projet "Hollywood Mon Amour" ? N:
J’étais déjà à NY
depuis
plusieurs mois quand Marc m’a écrit un
très gentil message. Il me disait être venu au
concert de Dominique Dalcan à
l’Européen, où
j’ai chanté avec lui notre duo "L’air de
Rien".
Il m’a dit avoir suivi ma
carrière depuis longtemps, et avoir attendu le bon projet
à me proposer. Celui-ci m’a plu
immédiatement. J’aurais adoré expérimenter davantage
avec Marc,
j’avais très envie de tenter Footloose ou A View
to a Kill, mais ce n’était pas vraiment possible
en vivant aussi loin. C’est un garçon adorable et
très talentueux. S: As-tu
déjà travaillé avec les autres
chanteuses qui ont posé leurs voix sur cet album ?
N: Non, en fait je ne
connais que Cibelle que j’ai rencontrée plusieurs
fois.
S: Peut-on dire que "tes
rêves sont désormais
réalité" ?
N: Je vis mes
rêves, et c’est pourquoi je suis si heureuse
d’être ici.
S: En tant qu'artiste quel
est ton sentiment vis à vis d’Internet?
N: Les artistes ont eu
à gérer il y déjà longtemps
la crise du disque, bien avant cette récession dont tout le
monde parle. Il y a ceux qui ont décidé
d’être créatifs et de trouver un moyen
de continuer à exister en tant qu’artistes
malgré l’évolution du marché
du disque,
et il y a ceux qui se sont positionnés comme victimes et qui
n’ont pas su comment s’adapter. Une fois la crise
révélée, il a fallu très
vite étudier et comprendre comment les choses allaient
évoluer et personnellement, j’ai compris
qu’il ne fallait attendre après personne et savoir
être proactif.
Bien sur cela demande beaucoup d' enthousiasme, de
positivité
et de passion, et je suis sûre que dans quelques
années je
me demanderais où j’ai trouvé toute
cette énergie
pour être venue ici et avoir tout recommencé
à
zéro. J’ai décidé de prendre
en main
mon album que je finance seule, que je produis avec Anders Hansson,
j’ai rencontré des artistes fantastiques ici comme
le
très talentueux photographe Marlon Krieger qui travaille
avec moi sur le visuel de mon projet et la 1ère
vidéo,
j’ai monté mon groupe avec qui je joue live depuis
déjà 2 ans.
Ce n’est pas evident, mais au final je pense que les artistes
doivent monter leur groupe, jouer live autant que possible pour
partager leur musique avec un maximum de monde et ressentir la joie
d’être sur scène. Il faut apprendre
à
enregistrer de bons albums sans dépenser de fortunes, et
surtout il faut se plonger dans ce nouveau monde qu’est
l’internet, pour le dompter et profiter de ce qu’il
offre de plus incroyable, plutôt que d’en avoir
peur ! Moi je suis sûre que cette crise est une
opportunité
pour nous de revenir à l’essentiel, les bonnes
chansons,
l’émotion pure…après tout,
c’est ce dont les gens ont besoin pour
s’évader de leur dure
réalité, à nous de le leur offrir.
S: Peux-tu nous
décrire à quoi ressemble "un jour comme les
autres" pour Nancy Danino ? N: En ce moment, je dirais
musique, musique, musique…beaucoup de travail car
j’ai beaucoup de projets que j’aimerais voir se
réaliser. Mais j’essaye aussi de prendre le temps
de profiter de cette ville incroyable, je sais que je ne le fais pas
assez…
S: Quels sont tes hobbies
à part la musique?
N: Mon dieu…je
n’en ai pas énormément…la
musique est mon hobbie principal ;o)
Dès que j’ai du temps de libre, je prend plaisir
à des choses
très simples…dîner avec mes amis, voir
un bon
film, découvrir de nouveaux artistes et voir de la musique
live, aller au musée…j’aimerais voyager
davantage mais maintenant que je vis ici, j’ai un peu
tendance à me limiter au triangle Paris/ Tel Aviv/ NY pour
pouvoir
voir ma famille et mes amis. Oh, et de temps un temps, quand un de mes
DJs favori est au programme de Cielo (mon club
préféré ici) j’ai
physiquement besoin de me lâcher sur la piste une heure ou
deux, c’est vital !
S: Es-tu une personne
aventureuse?
N:
Je ne me rends pas toujours compte des risques que je prends au moment
ou je les prends, c’est souvent après que je
réalise ce que j’ai fais.
S: Où est-ce que tu
aimerais jouer à l’avenir, y-a t’il un
endroit dans le monde que tu adorerais visiter?
N: Je n’ai
encore joué en Israël, ce serait
fantastique…Je
rêve du Brésil, de l’Amérique
du Sud en général, de l’Andalousie et
de l’Inde…mais surtout j’aimerais enfin
retourner au Maroc où mes parents sont nés,
Casablanca et
Essaouira… et enfin revenir aux sources.
S: Y-a t'il des choses dont tu
as peur? As-tu certaines phobies? N: Oui, je ne
préfère même pas y penser ;o)
S: Quel
est le meilleur moment et le meilleur endroit pour écouter
ta musique ?
N:
Dans la voiture, quand tu sais que tu as une petite heure de route et
que tu as vraiment envie de t’évader et de te
retrouver avec toi-même. On me dit souvent que ma musique
apaise.
S: Comme
notre site est dédié aux Manic Street Preachers
peut-être pourrais-tu dire quelques mots à
propos d'eux? N:
Je les trouve super, j’aime leur énergie et la
voix du
chanteur…très cool leur reprise
d’Umbrella ;-).
S: Es-tu d'accord avec
Victor Hugo qui a dit que "la mélancolie est le plaisir
d'être triste" ? N:
Sans doute…mais je répond absente à
cette
affirmation.
J’ai un peu tendance à éviter tout ce
qui pourrait
me rendre triste ou déprimée, j’ai du
mal avec la
musique sombre ou trop mélancolique. J’ai un peu
tendance
à remplir mon Ipod de sons qui vont me filer une
pêche de
malade ;o) Dans ma musique, même si l’histoire que
je
raconte est triste et nostalgique, il y a toujours de
l’espoir !
S: Je
sais que c'est une question difficile, mais si vous ne deviez garder
qu'un seul album de votre collection de Cds, quel album est-ce que ce
serait?
N: Un bon Prince,
désolée…je ne m’en lasse pas.
S: Quelle
était la dernière chanson que tu as
écoutée
avant l'interview? Et si tu le sais, quelle sera la prochaine ?
N:
Je viens d’écouter l’album de Mishell
Ndegeocello
"Confort Woman"…et j’ai un concert ce soir que je
commence
avec ma chanson Someday.
S: Qu'as-tu de
prévu pour le futur le plus proche? N: Rentrer à
Paris pour 2
semaines et profiter de ma famille et de mes amis.
S: Et finalement, quelle est la
chose la plus importante dans la vie pour toi? N: Les gens
que j’aime, m’entourer
d’énergie positive, vivre dans le
présent.