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 SVENSSON - Perdition (2007)


Perdition

  1. Perdition
  2. Partout
  3. Fucking Shit
  4. Ô
  5. Echolalie
  6. Ladoga
  7. Vienne
  8. Silicium
  9. Roppongi
  10. Tout l'Or du Monde
  11. Décomposition


Steve B. alias SvenSson est un auteur-compositeur-interprète originaire de Toulouse. Grandissant aux rythmes des Cures et de Joy Division, SvenSson effectue de brillantes études scientifiques, passionné par la compréhension des mécanismes qui régissent la vie. Très vite, le génie génétique fait appel au génie musical qui est en lui.
En 2001 cet artiste touche-à-tout enregistre lui-même en home studio une dizaine de titres, prémices de ce qui sera en 2002 l'album "Sodium". Un album bien acceuilli par le public qui perçoit toute la chaleur de cette réaction exothermique. Premières radios, premiers concerts, la presse sent qu'un phénomène nouveau vient de naître.
En 2003 sort l'EP "La Chute Des Corps" composé de 4 titres qui reconduisent SvenSson sur la route des festivals du Sud, où il se sent dans son élément oscillant entre douceur et force, calme et cocktail détonant.
Au-delà du scientifique et du musicien, SvenSson montre au fil des chansons un talent poétique d'écriture dont la beauté sert la musicalité. On peut se demander s'il a découvert le mécanisme ou s'il ne fait qu'exprimer un talent destiné à éclore, tant la maturité, l'authenticité et la sensibilté à fleur de peau nous émouvoient.
En 2005 sort l'album "Aux Jours Meilleurs" emmené par le magnifique single "Escort Boy", sur le label Forget-Me-Not Records. Les ondes et la presse nationale s'emparent du chef-d'oeuvre, mais l'émotion véhiculée par SvenSson dépasse les frontières et se retrouve diffusée en Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis et Russie.
La tournée qui s'ensuit, entre guitare, violon et violoncelle touche la corde sensible de ceux qui ont la chance d'assister à ces concerts intimistes.
Deux ans plus tard SvenSson revient avec l'album "Perdition" et le single "Silicium". A défaut d'être un métal précieux ou un gaz rare, c'est un véritable bijou conducteur d'électricité et d'émotion. Ce n'est pas une bouteille à la mer mais une bouteille d'oxygène respirant l'originalité et la sincérité.


Interview avec SvenSson:


S : Quand et comment tout a commencé avec la musique?

Sv : Au début de l’adolescence, à la fin des années 80, un repas chez un ami de la famille avait une quantité incroyable de synthés. Je me suis mis à jouer sur l’un d’eux, et on s’est aperçus que j’avais l’oreille musicale. Je m’en suis alors acheté un, et j’ai commencé à composer…

S : D'où vient ton nom?

Sv : Mon prénom dans la vie civile est Steve. Gamin, je trainais tout le temps avec mon frère et deux autres gamins du village, les frères Martinez, qui, vers mes 13 ans, se sont subitement mis à m’appeler Stevenson, puis Svensson, du nom d’un joueur de tennis suédois qui brillait alors à Rolland-Garros. Le surnom est resté quelques années au lycée, puis a été oublié, jusquà ce que je l’exhume quand j’ai commencé à faire de la musique en solo.

S : Qu’y’a-t’il de positif et de négatif dans le fait d’être un musicien en France?

Sv : Je ne vois pas ça d’un point de vue géographique, je pense que la sensation doit être la même partout dans le monde. C’est comme la langue d’Esope, la vie de musicien est la meilleure et la pire des choses. Ecrire et jouer est un plaisir total, mais conduit aussi à une forme d’enfermement dans son œuvre qui peut se révéler douloureuse.

S : Quels musiciens ou artistes ont eu une influence dans ta vie et dans ton travail?

Sv : D’abord, au commencement, deux groupes, seulement deux : The Cure et Joy Division. Puis les artistes français que j’ai découverts plus tard, Murat, Dominique A, Biolay. Et aussi ceux que j’ai croisés et avec qui j’ai collaborés, d’abord le tromboniste Thomas Boudineau (qui joue aujourd’hui avec Angil et The John Venture), puis le groupe toulousain Wok, et aujourd’hui mon guitariste Marc Denis. Mais aussi quantité d’écrivains, comme Lovecraft, Kundera, Houellebecq, Gracq, Baudelaire, Garcia-Marquez…

S : Tu te souviens du premier Cd que tu as acheté?

Sv : Euh, je crois que c’était plutôt un vinyle, et que c’était … A-Ha… Sorry, j’écoutais surtout les hit-parades, quand j’étais petit… Mais « In Between Days » des Cure est arrivé peu après ;-)

S : Tu introduis souvent dans tes paroles voire même dans tes titres des expressions en Anglais, penses-tu que l'émotion transmise est différente entre une chanson écrite en Anglais et en Français ? Et envisagerais -tu de réaliser un album intégralement en Anglais ?

Sv : Oui, l’émotion est différente, c’est à la fois mécanique et métaphysique : les sonorités et la structure des mots font que les neurones sont forcément stimulés différemment, mais au-delà de ça il y a une transcendance de certains sentiments que seules certaines langues peuvent atteindre. Des correspondances millénaires entre les mots et les situations. Je ne sais pas si je suis très clair, là…
Je n’envisage plus de réaliser un album intégralement en anglais pour moi-même. J’ai compris que j’étais fait de culture littéraire française d’abord, anglo-saxonne ensuite, d’autres pays enfin : mon expression musicale est la plus spontanée possible, elle reflète donc ce naturel-là. Mais je pourrais le faire pour d’autres artistes, en collaboration.

S : Combien de concerts as-tu déjà fait ?

Sv : Une soixantaine.

S : Es-tu nerveux avant un show ?

Sv : Oui, mais pas toujours de la même manière. Dans ma ville, ou devant des gens que je connais, j’ai peur, et ça me rend nerveux. Ailleurs, quand il s’agit juste d’en découdre devant des inconnus, je n’ai pas peur, je suis juste nerveux d’impatience.

S : Comment définirais-tu la musique de SvenSson?

Sv : Euh, ça, c’est ton boulot, non ?
Je n’arrive jamais à répondre à cette question. Cette musique est trop multiculturelle pour être définie simplement. Et en plus, elle est différente sur scène et sur disque !
Bon, allez, disons chanson-pop-folk-rock-post-new-wave ?

S : Quand tu écris une chanson tu suis ton coeur, ton cerveau ou ta main?

Sv : Mon cœur.

S : Quelle est ta chanson préférée de SvenSson et pourquoi?

Sv : Mon album préféré est le dernier, et de loin. Mais ma chanson préférée figure sur le premier album, c’est « Etoile Rouge », pour un faisceau de raisons personnelles. Mais la chanson-titre du dernier album, « Perdition », n’est pas loin derrière.

S : L'autre Svensson très talentueux que je connais et apprécie est Peter Svensson, le guitariste des Cardigans, est-ce un groupe que tu aimes bien et as-tu déjà écouté le très bon projet solo de Peter qui s'appelle Paus ?

Sv : Je ne connais pas Paus, mais j’aime beaucoup les Cardigans, surtout les albums les plus récents.

S : En tant que musicien quel est ton sentiment vis à vis d’Internet?

Sv : Je sais que ça complique la vie des maisons de disques comme la mienne, Anticraft, qui prend des risques sur des artistes novateurs et risque à tout moment des difficultés parce que les gens achètent moins de disques qu’avant. Personnellement, je ne télécharge pas parce que j’ai un attachement sentimental à l’objet musical, et une icône iTunes sur mon Mac ne me procure pas la même émotion. Mais je n’ai pas de philosophie sur le sujet. Et j’apprécie aussi beaucoup les contacts que les sites communautaires comme Myspace permettent d’établir avec des fans ou des programmateurs de concerts.

S : De combien d'instruments sais-tu jouer?

Sv : D’aucun instrument correctement, pas même de mes cordes vocales. Mais je peux toucher un peu à tout et, en studio, je joue de la guitare électrique ou folk, de la basse, des claviers, et de la batterie. Sur scène, je m’en tiens au chant et à la guitare pour l’instant.

S : Peux-tu nous décrire la journée typique de SvenSson ?

Sv : C’est privé.

S : Quels sont tes hobbies à part la musique?

Sv : La science, la littérature, et les voyages.

S : Tu as beaucoup joué dans le Sud de la France, y'a-t'il une ville que tu trouves plus belle que Toulouse ?

Sv : J’ai du mal à comparer les villes dans leur ensemble, car elles ont toutes des endroits que je trouve beaux et d’autres horribles, même Toulouse. Mais il y a des lieux et des fragments de villes qui m’ont particulièrement touché, à Galway, Aberystwyth, Boston, San Francisco, Genève.

S : Es-tu une personne aventureuse?

Sv : Je crois.

S : Où est-ce que tu aimerais jouer à l'avenir, y-a t'il un endroit dans le monde que tu adorerais visiter ?

Sv : Jouer : St Petersbourg, Tokyo, les îles britanniques, l’Australie, l’Europe de l’Est, Boston…
Visiter : la planète entière.

S : Que ce soit dans tes textes ou à travers l'alphabet cyrillique présent sur tes pochettes d'album on perçoit un rapport intime avec le Russe et la Russie, as-tu un lien particulier avec ce pays ?

Sv : Oui, j’ai un lien particulier avec ce pays…

S : Y-a t'il des choses dont tu as peur ? As-tu certaines phobies?

Sv : J’ai peur de jouer devant des gens que je connais, j’ai peur de décevoir les gens que j’aime et de me décevoir moi-même, j’ai peur de faire mal en écrivant trop durement. Et j’ai la phobie du fromage et des oignons !

S : Comme mon site est dédié aux Manic Street Preachers peut-être pourrais tu dire quelques mots à propos d'eux si tu les connais ?

Sv : Je connais un peu, et j’aime beaucoup, même si je n’ai pas d’album et si je ne les ai jamais vus en concert. Ma chanson préférée, parmi les quelques-unes que je connais, est « Ocean Spray ».
S : C'est vrai que c'est une chanson magnifique, une de mes préférées moi aussi.

S : Es-tu d'accord avec Victor Hugo qui a dit que "la mélancolie est le plaisir d'être triste" ?

Sv : Da.

S : On sent dans ton répertoire (La chute des corps, Sodium, Silicium) et tes paroles, l'empreinte de tes études scientifiques, c'est donc un bon moyen de continuer à te faire plaisir à travers la musique ?

Sv : Non, c’est juste un ancrage, c’est en moi comme le reste de ma culture et de mon vocabulaire, il n’y a pas de raison que je retienne cette empreinte. Ce n’est pas délibéré, c’est spontané.

S : Ton univers et tes paroles très poétiques me font penser à Nick Cave, est-ce un artiste que tu apprécies ?

Sv : Merci. Oui, je l’apprécie énormément, avec un petit faible pour les « Murder Ballads ».

S : On dit que " Le poète comprend la nature mieux que l'homme de sciences ", qui donc peut connaitre et peindre la nature mieux que SvenSson ?

Sv : Non, je crois que la poésie et la science conjuguent leurs efforts pour vous faire réaliser qu’on ne comprend rien à rien. En tout cas, moi, plus j’avance, moins je comprends.

S : Je sais que c'est une question difficile, mais si tu ne devais garder qu'un seul album de ta collection de Cds, quel album est-ce que ce serait?

Sv : Ce serait une torture d’écarter « Closer », « Dolores », « Sonic Nurse » ou « Remué », mais je choisirais « Disintegration » des Cure.

S : Quelle était la dernière chanson que tu as écoutée avant l'interview? Et si tu le sais, quelle sera la prochaine ?

Sv : La dernière : une chanson de Sharko, je ne connais pas le titre, sur une compil d’un magazine rock.
La prochaine : pourquoi pas « Where The Wild Roses Grow », puisque tu m’y fais penser !

S : Qu'as-tu de prévu pour le futur le plus proche?

Sv : Des concerts pour le « Perdition Tour ». Et peut-être co-écrire quelques chansons avec d’autres artistes.

S : Et finalement, quelle est la chose la plus importante dans la vie pour toi?

Sv : Son sens.



MERCI BEAUCOUP à SvenSson et au label Forget-Me-Not Records pour cette interview!

Plus d'infos concernant SvenSson :

- sur son site officiel : http://www.svensson-music.com

- ou sur son Myspace : http://www.myspace.com/svenssonboy

 
   


 
 


 
   

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