- The Release
- Carry On
- Desperation Land
- The Previous Time
- This Is My Christmas Song
- Refugee
- Warning to the Powerful Orators
- Sarah
- My 70's Girl
- The Unconscious Master
- Over In America
- One Sleepless Night
Yules
est un groupe Français formé par deux
frères Guillaume Charret (l'aîné) et
Bertrand Charret (le cadet).
Grandissant dans une maison remplie de vinyls, de livres et
d'instruments de musique, c'est tout logiquement que les deux
frères se tournent vers la musique. Une musique puisant dans
la
passion pour transmettre l'émotion. Mais faut-il
s'étonner du résultat lorsqu'on apprend que leur
père écoutait Leonard Cohen et Paul McCartney,
pendant
que leur mère frissonnait au son de Simon &
Garfunkel ?
Au-delà de l'héritage musical et sentimental
acquis
dès l'enfance, Yules trouve sa force dans cette
complémentarité émotionnelle,
inhérente
à cette relation fraternelle, que la musique traduit
pleinement.
Définissant eux-mêmes leur musique comme la
rencontre de "Famous
Blue Raincoat"
de Leonard Cohen et du "Bridge over Troubled Water" de Simon
& Garfunkel, les Yules ne se contentent pas de relater cette
rencontre, ils nous la font vivre, parviennent à nous
transmettre cette passion, nous invitent à leur table pour
goûter à l'émoi,
procurant, à l'écoute, cette douce sensation
d'être
le témoin privilégié d'une rencontre
exceptionnelle.
Une guitare acoustique, un piano, un petit carnet, voilà
les
ustensiles dont Yules a besoin pour nous mettre l'eau à la
bouche et nous offrir une pop à saveur folk, le met le plus
équilibré qui soit entre la force du rock et la
douceur
de ballades mélancoliques, et ce avec toujours la
même
introspection et élégance qui
caractérisent le
groupe.
Indépendants, talentueux et perfectionnistes, les Yules
dévoilent avec sincérité et
authenticité ce
que leur coeur ressent, rythmant leurs chansons comme il rythme leur
vie.
Interview
avec Yules :
S: Quand
et comment est né Yules ?
Guillaume
: Courant 1999, nous sortons d'une expérience de 6 ans avec
un
groupe rock français festif à tendances blues et
nous
avons envie de changer radicalement de musique pour faire enfin celle
qui nous ressemble le plus.
S :
D'où vient le nom du groupe?
G :
Nous voulions un nom ni français, ni anglo-saxon et qui ne
dépasse pas 2 syllabes... Le fils de Bertrand s'appelle
Jules et
plus tard, nous avons découvert que les "Yules"
étaient
des petits génies aériens issus de la tradition
scandinave et germanique de Noël.
S :
Qu’y’a-t’il de positif et de
négatif
dans le fait d’être un musicien en France?
G
: Le positif va évidemment à l'intermittence du
spectacle
qui est le seul régime au monde à prendre les
artistes en
compte. On pourrait discuter longtemps mais ça peut
être
un point négatif aussi... Le négatif
est pour nous
le fait de chanter en anglais. Les maisons de disques recherchent
très
peu d'artistes français qui écrivent en langue
anglaise
ce qui fait qu'on nous a souvent demandé de faire la
même
musique mais avec des textes français.
Évidemment, ce
n'est pas trop dur de résister à la tentation
quand notre
premier souci est la musique et pas l'envie de signer à tout
prix.
S:
Pensez-vous que l'émotion transmise est
différente entre une chanson écrite en Anglais et
en Français ?
G
: OUI. Je pense définitivement que l'écoute d'une
chanson
de Vincent Delerm ne transmet pas du tout la même
émotion
que n'importe quelle chanson de Ray Lamontagne ou Damien Rice. Mais
là encore, ce n'est pas un jugement de
valeurs mais une histoire de sensibilité. Je crois qu'on a
été élevé avec beaucoup de
chansons
anglo-saxonnes et aussi pas mal de chansons françaises mais
au
final, notre sensibilité artistique va à Leonard
Cohen et
Paul McCartney plutôt qu'à Alain Souchon et
Barbara (que
l'on aime beaucoup aussi).
S: Qu'y-a t'il de
différent dans la manière de composer une chanson
pour un film?
G
: Nous n'avons jamais écrit de chanson pour un film mais
seulement des musiques. Ce qu'il y a de différent, c'est la
commande. Il faut répondre à une demande
particulière avec une contrainte de temps. Il faut faire
attention à ne pas trop être redondant en fonction
des
images et ne pas trop alourdir les émotions. Alors qu'une
chanson, c'est la liberté mais avec des règles
qu'on se fixe soi-même.
S: Quand et
comment tout a commencé avec la musique?
G
: A 15 ans, j'ai une vision du bonheur lorsque je vois un reportage sur
le groupe "The Rembrandts" et je me dis que seule la guitare
m'apportera ce que je recherche inlassablement. Comme j'ai
une
guitare à la maison que je ne touche jamais et je m'y mets
tout
seul en cherchant tout ce que j'entends à l'oreille. Et
voilà...
Bertrand
: Assez tard, à 19 ans, pendant ma première
année
de fac, j'écoutais beaucoup de pop et j'assistais
à de
nombreux concerts et l'envie de jouer de la guitare est
arrivée.
S: Quels
musiciens ou artistes ont eu une influence dans votre vie et dans votre
travail?
G
: Eric Clapton, John Lennon, Leonard Cohen, Bob Dylan, Brian Wilson,
Paul McCartney, Johnny Cash, Cat Stevens, Prince, Simon &
Garfunkel, Michael Stipe, Marvin Gaye, Bruce Springsteen, Truffaut,
Paul Auster et puis beaucoup d'artistes plus récents qui ne
cessent de transmettre comme Ray Lamontagne, Damien Rice, Josh Rouse,
Josh Ritter, Joseph Arthur, WesAnderson...
B: Pas
mieux, il y en a trop!
S: Vous
vous souvenez du premier Cd que vous avez acheté?
G : Un
double cd Best of des Beach Boys.
B : Je crois que c'est un
album de Wet Wet Wet.
S: Combien
de concerts avez-vous déjà fait ?
G : ???
B : On a
déjà joué des centaines de fois en
concert, mais on ne s'en lasse pas.
S:
Vous avez fait les 1ères parties de Tom Mc Rae et Jay-Jay
Johanson, 2 artistes très touchants eux aussi qui ont chacun
un
style singulier et intimiste, ce sont 2 personnes que vous
appréciez également j'imagine ?
G
: J'ai trois albums de Tom McRae et la première fois qu'on a
entendu "You Cut Her Hair" sur le sampler des Inrocks, dans le camion
en allant voir Radiohead à Paris, on s'est dit "WOW !!!".
Quelques mois plus tard, on nous annonçait qu'on jouait en
première partie de lui. On était ravis.
S:
Etes-vous nerveux avant un show ?
G
: Un petit peu mais ce n'est pas non plus insoutenable. Il y avant tout
l'envie irrépressible de monter sur scène mais
c'est vrai
que c'est un mélange d'impatience et de peur.
B: C'est
une sensation finalement très agréable.
S: Comment
définiriez-vous la musique de YuLeS?
G: Un
mélange de pop et de folk avec comme seul souci le
"Songwriting".
S: Quand
vous écrivez une chanson vous suivez votre coeur, votre
cerveau ou votre main?
G
: Le coeur qui ressent, le cerveau qui traduit et la main qui finalise.
S: Quelle
est votre chanson préférée de YuLeS et
pourquoi?
G
: La prochaine car elle est toujours plus excitante. Mais sinon, j'aime
beaucoup "My 70's Girl" parce que je suis content de ce que j'ai
réussi à exprimer dedans.
B : J'aime
beaucoup "The Unconscious Master" pour sa richesse.
S :
En tant que musiciens quel est votre sentiment vis à vis
d’Internet?
G
: Un bel outil pour se faire connaître mais c'est difficile
de
s'exprimer sur le téléchargement en tant que
vol... Les
gens qui téléchargent étaient
à mon avis
des gens qui n'achetaient pas de disques avant. Le plus dangereux pour
moi c'est le commerce de gravés mais la copie
privée
devrait être
autorisée.
S: De
combien d'instruments savez-vous jouer?
G
: Guitare principalement, chant, un peu de piano et claviers en tout
genre et puis pour les besoins de certains disques, batterie et divers
petits instruments (flûte, mélodica...).
B
: Je suis bien moins doué que mon frère dans ce
domaine
alors je m'en tiens à la basse et quelques bidouilles de
piano
et glockenspiel.
S:
Pouvez-vous nous décrire la journée typique de
Guillaume et Bertrand ?
G
: Je me lève, je ne bouscule personne, je déjeune
et je
me rends compte que je n'ai pas de journée typique.
Ça
dépend vraiment mais quand ça me botte,
j'écris,
sinon, je vois des amis, on parle beaucoup, on
s'amuse énormément et puis il est
déjà l'heure de se recoucher...
B
: Je vis au rythme scolaire, je suis papa, donc je me lève
et je
bouscule mon fils pour aller à l'école, ensuite
ça
dépend du calendrier mais les journées sont
souvent trop
courtes.
S:
Quels sont vos hobbies à part la musique?
G : J'aime
le ciné, les séries, les livres, apprendre des
choses sur la vie des artistes, leur rapport à la religion,
aux autres...
B : J'aime
faire du sport, lire et les films aussi.
S :
Etes-vous des personnes aventureuses?
G
: Je n'en sais rien du tout mais je pense que si on avait voulu le
confort, il fallait faire un autre métier non ? Et puis
l'aventure, c'est tous les jours. Pour certains le couple c'est la
routine mais moi je pense que c'est la plus belle des aventures de tous
les temps.
B : D'une
certaine façon, je le pense, mais je ne suis pas casse cou.
S :
Où est-ce que vous aimeriez jouer à l'avenir, y-a
t'il un endroit dans le monde que vous adoreriez visiter ?
G
: J'aimerais jouer à New York parce que j'ai envie d'y
retourner
mais sinon j'aimerais jouer en Suède, Norvège,
Italie, Ecosse et le reste des USA.
S: Y-a t'il
des choses dont vous avez peur ? Avez-vous certaines phobies?
G : Les
serpents.
B : Les
imbéciles qui ont du pouvoir me font peur, et les
araignées.
S: Comme mon site est
dédié aux Manic Street Preachers
peut-être pourriez-vous dire quelques mots à
propos d'eux si vous les connaissez ?
G
: Je n'ai jamais vraiment écouté mais j'ai
vraiment
l'image d'un groupe très "90's" et à chaque fois
qu'on me
parle d'eux, je pense à Estelle Chardac (journaliste
à
Magic) qui m'avait dit que c'était son groupe
préféré lorsqu'on la raccompagnait
à la gare de Nancy après un concert de Tom McRae.
S: Qui a
pris les superbes photos présentes sur votre site, qui je
trouve, résument parfaitement votre univers, entre harmonie,
évasion et mélancolie ?
G :
Frimöl, notre ingénieur du son.
S:
Etes-vous d'accord avec Victor Hugo qui a dit que " la
mélancolie est le plaisir d'être triste " ?
G
: Je vis dans la ville où Victor Hugo est né et
je ne
connaissais même pas cette phrase... Merci Sam. Oui je suis
entièrement d'accord. Je trouve même que c'est
dangereux
de ressentir du plaisir à être triste. Je crois
qu'il faut
parfois ressentir et affronter de grands vides et de grandes peines
pour pouvoir écrire mais il ne faut pas s'y
réfugier.
S:
Que ce soit dans les chansons que vous citez comme héritage
:
Leonard Cohen et son "Famous Blue Raincoat" ainsi que Simon &
Garfunkel et leur "Bridge over Troubled Water", ou vos photos on sent
un rapport étroit à l'eau. La
plage et l'eau en général sont-elles donc bien
des sources d'inspiration ?
G :
Belle analyse. Je n'y avais jamais pensé mais c'est possible
j'aime beaucoup l'eau depuis toujours. Je vais essayer de partir vers
l'océan pour voir si j'écris plus...
S:
Les 2 noms qui me viennent à l'esprit en écoutant
votre
musique sont Travis et les Kings of Convenience, en y
réfléchissant c'est vrai qu'on trouve dans leur
répertoire respectif "Why Does It Always Rain On Me?" et
"Surprise Ice", faut-il y voir un signe ?
G : J'ai
envie de dire oui... mais encore une fois, c'est marrant que tu fasses
de tels liens. C'est troublant en fait !
S:
Pensez-vous qu'entre la mer et une chanson une analogie peut
être
faite comme pourrait le souligner cette phrase de Kate Chopin : "La
voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer
est
sensuel, et enlace le corps dans une douce et secrète
étreinte."
G :
Je pars en réflexion sur une chanson qui figurera sur notre
album et qui s'appelle "Over in America" et où on peut lire
cette ligne : "The bad
sides would
disappear in the river And the river joins the sea And the sea would be
the place where I settle my troubles. My final destination without any
way-out"
Troublant ?
S:
Je sais que c'est une question difficile, mais si vous ne deviez garder
qu'un seul album de votre collection de Cds, quel album est-ce que
ce serait?
G : "The
Freewheelin'" - Bob Dylan
B : " New
Skin For The Old
Ceremony" - Leonard Cohen ( mais je graverais les autres disques)
S :
Quelle était la dernière chanson que vous avez
écoutée avant l'interview? Et si vous le savez,
quelle sera la prochaine ?
G : "To
Sheila" - The Smashing Pumpkins et la prochaine "Stuck in a
moment you can't get out of" (Acoustic Version) - U2
B : "Start
to Melt" -
Peter Bjorn and John et la prochaine " Wild Flowers" de Ryan Adams.
S:
Qu'avez-vous de prévu pour le futur le plus proche?
G : Deux
concerts dans l'Est de la France fin Juin puis sortir notre album
à la rentrée 2007.
S: Et
finalement, quelle est la chose la plus importante dans la vie pour
vous?
G
: Pour moi, la chose la plus importante est de tout faire en ayant
conscience qu'on est bien à sa place et qu'on le fait avec
amour
et sincérité.
B : comment ne pas
être d'accord avec ça?